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  • Photo du rédacteurL'Atelier des Pérouses

SYLVIE CLUNET-COSTE / De verre et de couleur

DANS SON ATELIER CLAIXOIS CRÉÉ EN 2010, SYLVIE CLUNET-COSTE EXPLORE LES POSSIBILITÉS DE TRAVAIL DU VERRE EN FUSING, TIFFANY OU GRISAILLE. SON UNIVERS EST COLORÉ, EXPLOSIF, CHATOYANT ET D’INSPIRATION CONTEMPORAINE, CLASSIQUE OU ART DÉCO. ET CHAQUE CRÉATION, LUMINAIRE, MIROIR OU PANNEAU DE DÉCORATION, UNIQUE.


Situé chemin de Fond-Ratel à Claix, l’atelier des Pérouses de Sylvie Clunet-Coste jouxte sa maison. « J’ai d’abord travaillé chez moi, mais cela est vite devenu difficile », sourit cette Claixoise de 58 ans. Dans ce lieu tout en longueur, tout est savamment placé : sur la gauche, en enfilade, d’abord une longue table de travail que la porte vitrée et la large fenêtre d’entrée baignent de lumière. Puis une table lumineuse de dessin où un portrait en grisaille vient d’être blairotté une cinquième fois avant son ultime passage dans le four installé au fond de l’atelier. Et sur la gauche, des plaques de verre en attente de découpe d’abord, puis un bureau et ses dernières créations, tout en couleur, sur étagères. Et aux murs des miroirs, tout aussi colorés et quelques portraits réalisés en grisaille, peinture sur verre aux pigments. Lorsqu’à la quarantaine, Sylvie Clunet-Coste décide d’exercer enfin un métier artistique, elle choisit le travail du verre. « J’ai toujours dessiné, réalisé des tableaux aux crayons, à l’huile… Mon père peignait déjà », explique celle qui a longtemps travaillé en médecine du travail. Adulte, elle avait continué à perfectionner son trait en cours du soir aux Beaux-Arts de Grenoble. Et puis un jour, elle s’inscrit à un stage de verrier loisir. Une révélation !


Magie de la transparence


« Ce qui m’a plu dans le travail du verre, c’est la magie de la transparence, de la couleur et de la lumière », résume la Claixoise.

Cap alors sur cette nouvelle vie professionnelle. Sylvie Clunet-Coste passe un an d’apprentissage chez un premier maître verrier, puis poursuit un an sa formation chez un second, Joël Mône (Vitrail Saint-Georges) à Lyon. La restauration de vitraux ne l’attire pas. Elle ne l’aborde d’ailleurs pas vraiment pendant son cursus. « C’est plus le créatif qui m’intéressait », reconnaît l’artisan verrière.

Elle cherche un créneau porteur. Cela sera la décoration intérieure : miroirs, luminaires, panneaux décoratifs… Elle privilégie pour cela trois techniques : le Tiffany, le fusing et la grisaille. La première, mise au point par l’Américain Louis Comfort Tiffany (1848- 1933) délaisse le traditionnel sertissage au plomb des vitraux au profit d’un enrobage des morceaux de verre avec un ruban de cuivre autocollant soudé ensuite à l’étain au fer à souder.

« Je commence toujours par réaliser un dessin sur papier. Je le reproduis ensuite sur un calque, calque que j’utilise pour recopier mon dessin sur du papier épais, du Canson 300 gr/m2 , pour pouvoir réaliser les gabarits de découpe du verre en plaque », détaille Sylvie Clunet-Coste.


Des pièces uniques


Une fois tous les morceaux de verre découpés, elle les assemble avec le ruban de cuivre autocollant sur sa longue table de travail. Elle utilise cette technique d’assemblage à froid pour réaliser ses très chatoyantes lampes Art déco, ses miroirs tout aussi colorés, ses panneaux de décoration posés sur des socles en acier réalisés par Fiat & Fils (Grenoble)…

Tout juste terminée, sa dernière Sculpt’Verr baptisée “Le Floral” attend justement son pied en métal. L’assemblage des morceaux de verre se fait là aussi à froid, par superposition avec une colle de verrier, qui, après une cuisson à 790°C (par pallier et pendant 24 heures) permet d’amalgamer les morceaux pour n’en faire qu’un. C’est ce que l’on appelle le fusing. L’ajout de poudre d’or sur certaines pièces permet d’obtenir un verre dichroïque changeant de couleur selon l’orientation de l’objet. « Le fusing, c’est magique. Chaque pièce est unique et conjugue à merveille effets de lumière, de transparence et de couleur », souligne la verrière, toujours épatée par l’effet obtenu. Sylvie Clunet-Coste a imaginé cette dernière Sculpt’Verr en écho au paravent floral du créateur Koen d’Hiet (Bloomkoen, Grenoble) pour le showroom des Artisans d’art de l’Isère.

« Nous faisons tous deux partis de cette association créée en mai 2021 pour promouvoir nos métiers », glisse la verrière, qui expose aussi ses créations chez des confrères, notamment chez les tapissiers.


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